Friedrich HÖLDERLIN / STIMME DES VOLKS / VOIX DU PEUPLE
(traduction proposée par Patrick Guillot)
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VOIX DU PEUPLE
(seconde version)
(seconde version)
Tu es la
voix du peuple, ainsi l’ai-je cru jadis
Dans la jeunesse sacrée ; oui, et je le dis encore !
À notre sagesse indifférents
Rugissent pourtant aussi les fleuves, et néanmoins,
Dans la jeunesse sacrée ; oui, et je le dis encore !
À notre sagesse indifférents
Rugissent pourtant aussi les fleuves, et néanmoins,
Qui ne
les aime ? et toujours m’émeuvent-ils
Le cœur, je les entends au loin, qui décroissant,
Qui pleins de pressentiments, non par mon chemin
Mais plus sûrement vers la mer se hâter.
Le cœur, je les entends au loin, qui décroissant,
Qui pleins de pressentiments, non par mon chemin
Mais plus sûrement vers la mer se hâter.
Car
s’oubliant lui-même, par trop disposé à combler
Le souhait des Dieux, prend-il trop volontiers,
Ce qui est mortel, quand les yeux grand ouverts
Il suit une fois sa propre voie,
Le souhait des Dieux, prend-il trop volontiers,
Ce qui est mortel, quand les yeux grand ouverts
Il suit une fois sa propre voie,
Pour
revenir dans le Tout le plus court chemin ; ainsi se précipite
Le fleuve vers le bas, il cherche le repos, l’emporte,
L’attire contre sa volonté, de
Rocher en rocher, ce désemparé,
Le fleuve vers le bas, il cherche le repos, l’emporte,
L’attire contre sa volonté, de
Rocher en rocher, ce désemparé,
La
merveilleuse nostalgie pour l’abîme ;
Le débridé excite, et des peuples aussi
Épris de la volupté de la mort, et de fières
Cités, après avoir recherché le meilleur,
Le débridé excite, et des peuples aussi
Épris de la volupté de la mort, et de fières
Cités, après avoir recherché le meilleur,
D’année
en année poursuivant l’œuvre, ont
Trouvé une fin sacrée ; la terre verdoie
Et calmement gît face aux étoiles,
Tel qu’en prière, jeté dans le sable,
Trouvé une fin sacrée ; la terre verdoie
Et calmement gît face aux étoiles,
Tel qu’en prière, jeté dans le sable,
Volontairement
abandonné, l’art dès longtemps
Face à ces inimitables-là ; lui-même,
L’homme, de sa propre main brise, pour
Honorer les Très-Hauts, son œuvre, l’artiste.
Face à ces inimitables-là ; lui-même,
L’homme, de sa propre main brise, pour
Honorer les Très-Hauts, son œuvre, l’artiste.
Pourtant,
ceux-là n’accordant pas moins leurs faveurs aux hommes,
Ils aiment en retour comme ils sont ainsi aimés,
Et souvent ralentissent, afin que longtemps dans
La lumière il s’éjouisse, le chemin des hommes.
Ils aiment en retour comme ils sont ainsi aimés,
Et souvent ralentissent, afin que longtemps dans
La lumière il s’éjouisse, le chemin des hommes.
Et, non
seulement les jeunes aigles, les jette
Hors du nid le père, de peur qu’ils ne
Demeurent trop longtemps près de lui, nous chasse aussi avec
Le juste aiguillon en avant le Seigneur.
Hors du nid le père, de peur qu’ils ne
Demeurent trop longtemps près de lui, nous chasse aussi avec
Le juste aiguillon en avant le Seigneur.
Heureux
sont-ils, ceux qui sont allés au repos
Et tombés avant le temps, eux aussi, eux aussi
Sacrifiés, tels que prémices
À la moisson, ils ont trouvé leur part.
Et tombés avant le temps, eux aussi, eux aussi
Sacrifiés, tels que prémices
À la moisson, ils ont trouvé leur part.
Sur le
Xanthe s’étendait, au temps des Grecs, la cité,
Mais à présent, telle que les plus grandes, qui là-bas se reposent,
Est-elle, par un destin, de la lumière
Sacrée du jour, retirée.
Mais à présent, telle que les plus grandes, qui là-bas se reposent,
Est-elle, par un destin, de la lumière
Sacrée du jour, retirée.
Ils
périrent, non dans la mêlée ouverte,
Mais de leurs propres mains. Terrifiante, de
Ce qui advint là-bas, la merveilleuse
Légende depuis l’Orient nous est parvenue.
Mais de leurs propres mains. Terrifiante, de
Ce qui advint là-bas, la merveilleuse
Légende depuis l’Orient nous est parvenue.
Les
excita la bonté de Brutus. Car,
Comme s’éteignait l’incendie, s’offrit-il
De les aider, bien qu’il sembla comme général
Tenir le siège devant les portes.
Comme s’éteignait l’incendie, s’offrit-il
De les aider, bien qu’il sembla comme général
Tenir le siège devant les portes.
Pourtant
des remparts jetèrent-ils les messagers
Qu’il envoyait. Plus vivace devint alors
L’incendie, et ils se réjouirent, et leur
Tendait la main Brutus
Qu’il envoyait. Plus vivace devint alors
L’incendie, et ils se réjouirent, et leur
Tendait la main Brutus
Et tous étaient
hors d’eux. Une clameur
S’éleva et un cri de joie. Alors dans la flamme se jettent
Maris et femmes ; et des garçons se précipitent aussi
Qui dans la mêlée, qui sur le glaive du père.
S’éleva et un cri de joie. Alors dans la flamme se jettent
Maris et femmes ; et des garçons se précipitent aussi
Qui dans la mêlée, qui sur le glaive du père.
Il n’est
pas conseillé de défier les héros. Dès longtemps
Etait-ce pourtant préparé. Les pères aussi,
Comme ils furent surpris, une fois, et
Violemment par l’ennemi perse harcelés,
Etait-ce pourtant préparé. Les pères aussi,
Comme ils furent surpris, une fois, et
Violemment par l’ennemi perse harcelés,
Embrasèrent,
se saisissant des roseaux du fleuve
Par lequel ils trouvèrent la liberté, la cité. Et maisons
Et temples les prenait, vers l’Azur sacré
S’envolant, et les hommes, la flamme.
Par lequel ils trouvèrent la liberté, la cité. Et maisons
Et temples les prenait, vers l’Azur sacré
S’envolant, et les hommes, la flamme.
Ainsi
l’avaient entendu les enfants, et certes
Sont bonnes les légendes, car une mémoire sont-
Elles du Très-Haut, pourtant est-il aussi besoin
De quelqu’un pour interpréter les sacrées.
Sont bonnes les légendes, car une mémoire sont-
Elles du Très-Haut, pourtant est-il aussi besoin
De quelqu’un pour interpréter les sacrées.
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STIMME DES VOLKS (Zweite Fassung)
VOIX DU PEUPLE (seconde version)
Du seiest Gottes Stimme, so glaubt ich sonst
Tu es la voix du peuple, ainsi l’ai-je cru jadis
In heilger Jugend ; ja, und ich sag es noch !
Dans la jeunesse sacrée ; oui, et je le dis encore !
Um unsre Weisheit unbekümmert
À notre sagesse indifférents
Rauschen die Ströme doch auch, und dennoch,
Rugissent pourtant aussi les fleuves, et néanmoins,
Tu es la voix du peuple, ainsi l’ai-je cru jadis
In heilger Jugend ; ja, und ich sag es noch !
Dans la jeunesse sacrée ; oui, et je le dis encore !
Um unsre Weisheit unbekümmert
À notre sagesse indifférents
Rauschen die Ströme doch auch, und dennoch,
Rugissent pourtant aussi les fleuves, et néanmoins,
Wer liebt sie nicht ? und immer bewegen sie
Qui ne les aime ? et toujours m’émeuvent-ils
Das Herz mir, hör ich ferne die Schwindenden,
Le cœur, je les entends au loin, qui décroissant,
Die Ahnungsvollen meine Bahn nicht,
Qui pleins de pressentiments, non par mon chemin
Aber gewisser ins Meer hin eilen.
Mais plus sûrement vers la mer se hâter.
Qui ne les aime ? et toujours m’émeuvent-ils
Das Herz mir, hör ich ferne die Schwindenden,
Le cœur, je les entends au loin, qui décroissant,
Die Ahnungsvollen meine Bahn nicht,
Qui pleins de pressentiments, non par mon chemin
Aber gewisser ins Meer hin eilen.
Mais plus sûrement vers la mer se hâter.
Denn selbstvergessen, allzubereitet, den Wunsch
Car s’oubliant lui-même, par trop disposé à combler
Der Götter zu erfüllen, ergreift zu gern,
Le souhait des Dieux, prend-il trop volontiers,
Was sterblich ist, wenn offnen Augs auf
Ce qui est mortel, quand les yeux grand ouverts
Eigenen Pfaden es einmal wandelt,
Il suit une fois sa propre voie,
Car s’oubliant lui-même, par trop disposé à combler
Der Götter zu erfüllen, ergreift zu gern,
Le souhait des Dieux, prend-il trop volontiers,
Was sterblich ist, wenn offnen Augs auf
Ce qui est mortel, quand les yeux grand ouverts
Eigenen Pfaden es einmal wandelt,
Il suit une fois sa propre voie,
Ins All zurück die kürzeste Bahn ; so stürzt
Pour revenir dans le Tout le plus court chemin ; ainsi se précipite
Der Strom hinab, er suchet die Ruh, es reißt,
Le fleuve vers le bas, il cherche le repos, l’emporte,
Es ziehet wider Willen ihn, von
L’attire contre sa volonté, de
Klippe zu Klippe, den Steuerlosen,
Rocher en rocher, ce désemparé,
Pour revenir dans le Tout le plus court chemin ; ainsi se précipite
Der Strom hinab, er suchet die Ruh, es reißt,
Le fleuve vers le bas, il cherche le repos, l’emporte,
Es ziehet wider Willen ihn, von
L’attire contre sa volonté, de
Klippe zu Klippe, den Steuerlosen,
Rocher en rocher, ce désemparé,
Das wunderbare Sehnen dem Abgrund zu ;
La merveilleuse nostalgie pour l’abîme ;
Das Ungebunde reizet und Völker auch
Le débridé excite, et des peuples aussi
Ergreift die Todeslust und kühne
Épris de la volupté de la mort, et de fières
Städte, nachdem sie versucht das Beste,
Cités, après avoir recherché le meilleur,
La merveilleuse nostalgie pour l’abîme ;
Das Ungebunde reizet und Völker auch
Le débridé excite, et des peuples aussi
Ergreift die Todeslust und kühne
Épris de la volupté de la mort, et de fières
Städte, nachdem sie versucht das Beste,
Cités, après avoir recherché le meilleur,
Von Jahr zu Jahr forttreibend das Werk, sie hat
D’année en année poursuivant l’œuvre, ont
Ein heilig Ende troffen ; die Erde grünt
Trouvé une fin sacrée ; la terre verdoie
Und stille vor den Sternen liegt, den
Et calmement gît face aux étoiles,
Betenden gleich, in den Sand geworfen,
Tel qu’en prière, jeté dans le sable,
D’année en année poursuivant l’œuvre, ont
Ein heilig Ende troffen ; die Erde grünt
Trouvé une fin sacrée ; la terre verdoie
Und stille vor den Sternen liegt, den
Et calmement gît face aux étoiles,
Betenden gleich, in den Sand geworfen,
Tel qu’en prière, jeté dans le sable,
Freiwillig überwunden die lange Kunst
Volontairement abandonné, l’art dès longtemps
Vor jenen Unnachahmbaren da ; er selbst,
Face à ces inimitables-là ; lui-même,
Der Mensch, mit eigner Hand zerbrach, die
L’homme, de sa propre main brise, pour
Hohen zu ehren, sein Werk, der Künstler.
Honorer les Très-Hauts, son œuvre, l’artiste.
Volontairement abandonné, l’art dès longtemps
Vor jenen Unnachahmbaren da ; er selbst,
Face à ces inimitables-là ; lui-même,
Der Mensch, mit eigner Hand zerbrach, die
L’homme, de sa propre main brise, pour
Hohen zu ehren, sein Werk, der Künstler.
Honorer les Très-Hauts, son œuvre, l’artiste.
Doch minder nicht sind jene den Menschen hold,
Pourtant, ceux-là n’accordant pas moins leurs faveurs aux hommes,
Sie lieben wieder, so wie geliebt sie sind,
Ils aiment en retour comme ils sont ainsi aimés,
Und hemmen öfters, daß er lang im
Et souvent ralentissent, afin que longtemps dans
Lichte sich freue, die Bahn des Menschen.
La lumière il s’éjouisse, le chemin des hommes.
Pourtant, ceux-là n’accordant pas moins leurs faveurs aux hommes,
Sie lieben wieder, so wie geliebt sie sind,
Ils aiment en retour comme ils sont ainsi aimés,
Und hemmen öfters, daß er lang im
Et souvent ralentissent, afin que longtemps dans
Lichte sich freue, die Bahn des Menschen.
La lumière il s’éjouisse, le chemin des hommes.
Und, nicht des Adlers Jungen allein, sie wirft
Et, non seulement les jeunes aigles, les jette
Der Vater aus dem Neste, damit sie nicht
Hors du nid le père, de peur qu’ils ne
Zu lang ihm bleiben, uns auch treibt mit
Demeurent trop longtemps près de lui, nous chasse aussi avec
Richtigem Stachel hinaus der Herrscher.
Le juste aiguillon en avant le Seigneur.
Et, non seulement les jeunes aigles, les jette
Der Vater aus dem Neste, damit sie nicht
Hors du nid le père, de peur qu’ils ne
Zu lang ihm bleiben, uns auch treibt mit
Demeurent trop longtemps près de lui, nous chasse aussi avec
Richtigem Stachel hinaus der Herrscher.
Le juste aiguillon en avant le Seigneur.
Wohl jenen, die zur Ruhe gegangen sind,
Heureux sont-ils, ceux qui sont allés au repos
Und vor der Zeit gefallen, auch die, auch die
Et tombés avant le temps, eux aussi, eux aussi
Geopfert, gleich den Erstlingen der
Sacrifiés, tels que prémices
Ernte, sie haben ein Teil gefunden.
À la moisson, ils ont trouvé leur part.
Heureux sont-ils, ceux qui sont allés au repos
Und vor der Zeit gefallen, auch die, auch die
Et tombés avant le temps, eux aussi, eux aussi
Geopfert, gleich den Erstlingen der
Sacrifiés, tels que prémices
Ernte, sie haben ein Teil gefunden.
À la moisson, ils ont trouvé leur part.
Am Xanthos lag, in griechischer Zeit, die Stadt,
Sur le Xanthe s’étendait, au temps des Grecs, la cité,
Jetzt aber, gleich den größeren, die dort ruhn,
Mais à présent, telle que les plus grandes, qui là-bas se reposent,
Ist durch ein Schicksal sie dem heilgen
Est-elle, par un destin, de la lumière
Lichte des Tages hinweggekomen.
Sacrée du jour, retirée.
Sur le Xanthe s’étendait, au temps des Grecs, la cité,
Jetzt aber, gleich den größeren, die dort ruhn,
Mais à présent, telle que les plus grandes, qui là-bas se reposent,
Ist durch ein Schicksal sie dem heilgen
Est-elle, par un destin, de la lumière
Lichte des Tages hinweggekomen.
Sacrée du jour, retirée.
Sie kamen aber, nicht in der offnen Schlacht,
Ils périrent, non dans la mêlée ouverte,
Durch eigne Hand um. Fürchterlich ist davon,
Mais de leurs propres mains. Terrifiante, de
Was dort geschehn, die wunderbare
Ce qui advint là-bas, la merveilleuse
Sage von Osten zu uns gelanget.
Légende depuis l’Orient nous est parvenue.
Ils périrent, non dans la mêlée ouverte,
Durch eigne Hand um. Fürchterlich ist davon,
Mais de leurs propres mains. Terrifiante, de
Was dort geschehn, die wunderbare
Ce qui advint là-bas, la merveilleuse
Sage von Osten zu uns gelanget.
Légende depuis l’Orient nous est parvenue.
Es reizte sie die Güte von Brutus. Denn
Les excita la bonté de Brutus. Car,
Als Feuer ausgegangen, so bot er sich,
Comme s’éteignait l’incendie, s’offrit-il
Zu helfen ihnen, ob er gleich, als Feldherr,
De les aider, bien qu’il sembla comme général
Stand in Belagerung vor den Toren.
Tenir le siège devant les portes.
Les excita la bonté de Brutus. Car,
Als Feuer ausgegangen, so bot er sich,
Comme s’éteignait l’incendie, s’offrit-il
Zu helfen ihnen, ob er gleich, als Feldherr,
De les aider, bien qu’il sembla comme général
Stand in Belagerung vor den Toren.
Tenir le siège devant les portes.
Doch von den Mauern warfen die Diener sie,
Pourtant des remparts jetèrent-ils les messagers
Die er gesandt. Lebendiger ward darauf
Qu’il envoyait. Plus vivace devint alors
Das Feuer und sie freuten sich und ihnen
L’incendie, et ils se réjouirent, et leur
Strecket’ entgegen die Hände Brutus
Tendait la main Brutus
Pourtant des remparts jetèrent-ils les messagers
Die er gesandt. Lebendiger ward darauf
Qu’il envoyait. Plus vivace devint alors
Das Feuer und sie freuten sich und ihnen
L’incendie, et ils se réjouirent, et leur
Strecket’ entgegen die Hände Brutus
Tendait la main Brutus
Und alle waren außer sich selbst. Geschrei
Et tous étaient hors d’eux. Une clameur
Entstand und Jauchzen. Drauf in die Flamme warf
S’éleva et un cri de joie. Alors dans la flamme se jettent
Sich Mann und Weib, von Knaben stürzt’ auch
Maris et femmes ; et des garçons se précipitent aussi
Der von dem Dach, in der Väter Schwert der.
Qui dans la mêlée, qui sur le glaive du père.
Et tous étaient hors d’eux. Une clameur
Entstand und Jauchzen. Drauf in die Flamme warf
S’éleva et un cri de joie. Alors dans la flamme se jettent
Sich Mann und Weib, von Knaben stürzt’ auch
Maris et femmes ; et des garçons se précipitent aussi
Der von dem Dach, in der Väter Schwert der.
Qui dans la mêlée, qui sur le glaive du père.
Nicht rätlich ist es, Helden zu trotzen. Längst
Il n’est pas conseillé de défier les héros. Dès longtemps
Wars aber vorbereitet. Die Väter auch,
Etait-ce pourtant préparé. Les pères aussi,
Da sie ergriffen waren, einst, und
Comme ils furent surpris, une fois, et
Heftig die persischen Feinde drängten,
Violemment par l’ennemi perse harcelés,
Il n’est pas conseillé de défier les héros. Dès longtemps
Wars aber vorbereitet. Die Väter auch,
Etait-ce pourtant préparé. Les pères aussi,
Da sie ergriffen waren, einst, und
Comme ils furent surpris, une fois, et
Heftig die persischen Feinde drängten,
Violemment par l’ennemi perse harcelés,
Entzündeten, ergreifend des Stromes Rohr,
Embrasèrent, se saisissant des roseaux du fleuve
Daß sie das Freie fänden, die Stadt. Und Haus
Par lequel ils trouvèrent la liberté, la cité. Et maisons
Und Tempel nahm, zum heilgen Aether
Et temples les prenait, vers l’Azur sacré
Fliegend, und Menschen hinweg die Flamme.
S’envolant, et les hommes, la flamme.
Embrasèrent, se saisissant des roseaux du fleuve
Daß sie das Freie fänden, die Stadt. Und Haus
Par lequel ils trouvèrent la liberté, la cité. Et maisons
Und Tempel nahm, zum heilgen Aether
Et temples les prenait, vers l’Azur sacré
Fliegend, und Menschen hinweg die Flamme.
S’envolant, et les hommes, la flamme.
So hatten es die Kinder gehört, und wohl
Ainsi l’avaient entendu les enfants, et certes
Sind gut die Sagen, denn ein Gedächtnis sind
Sont bonnes les légendes, car une mémoire sont-
Dem Höchsten sie, doch auch bedarf es
Elles du Très-Haut, pourtant est-il aussi besoin
Eines, die heiligen auszulegen.
De quelqu’un pour interpréter les sacrées.
Ainsi l’avaient entendu les enfants, et certes
Sind gut die Sagen, denn ein Gedächtnis sind
Sont bonnes les légendes, car une mémoire sont-
Dem Höchsten sie, doch auch bedarf es
Elles du Très-Haut, pourtant est-il aussi besoin
Eines, die heiligen auszulegen.
De quelqu’un pour interpréter les sacrées.
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STIMME DES VOLKS (zweite Fassung)
Du seiest Gottes Stimme, so glaubt ich sonst
In heilger Jugend ; ja, und ich sag es noch!
Um unsre Weisheit unbekümmert
Rauschen die Ströme doch auch, und dennoch,
In heilger Jugend ; ja, und ich sag es noch!
Um unsre Weisheit unbekümmert
Rauschen die Ströme doch auch, und dennoch,
Wer liebt sie nicht ? und immer bewegen sie
Das Herz mir, hör ich ferne die Schwindenden,
Die Ahnungsvollen meine Bahn nicht,
Aber gewisser ins Meer hin eilen.
Das Herz mir, hör ich ferne die Schwindenden,
Die Ahnungsvollen meine Bahn nicht,
Aber gewisser ins Meer hin eilen.
Denn selbstvergessen, allzubereitet, den Wunsch
Der Götter zu erfüllen, ergreift zu gern,
Was sterblich ist, wenn offnen Augs auf
Eigenen Pfaden es einmal wandelt,
Der Götter zu erfüllen, ergreift zu gern,
Was sterblich ist, wenn offnen Augs auf
Eigenen Pfaden es einmal wandelt,
Ins All zurück die kürzeste Bahn ; so stürzt
Der Strom hinab, er suchet die Ruh, es reißt,
Es ziehet wider Willen ihn, von
Klippe zu Klippe, den Steuerlosen,
Der Strom hinab, er suchet die Ruh, es reißt,
Es ziehet wider Willen ihn, von
Klippe zu Klippe, den Steuerlosen,
Das wunderbare Sehnen dem Abgrund zu ;
Das Ungebunde reizet und Völker auch
Ergreift die Todeslust und kühne
Städte, nachdem sie versucht das Beste,
Das Ungebunde reizet und Völker auch
Ergreift die Todeslust und kühne
Städte, nachdem sie versucht das Beste,
Von Jahr zu Jahr forttreibend das Werk, sie hat
Ein heilig Ende troffen ; die Erde grünt
Und stille vor den Sternen liegt, den
Betenden gleich, in den Sand geworfen,
Ein heilig Ende troffen ; die Erde grünt
Und stille vor den Sternen liegt, den
Betenden gleich, in den Sand geworfen,
Freiwillig überwunden die lange Kunst
Vor jenen Unnachahmbaren da ; er selbst,
Der Mensch, mit eigner Hand zerbrach, die
Hohen zu ehren, sein Werk, der Künstler.
Vor jenen Unnachahmbaren da ; er selbst,
Der Mensch, mit eigner Hand zerbrach, die
Hohen zu ehren, sein Werk, der Künstler.
Doch minder nicht sind jene den Menschen hold,
Sie lieben wieder, so wie geliebt sie sind,
Und hemmen öfters, daß er lang im
Lichte sich freue, die Bahn des Menschen.
Sie lieben wieder, so wie geliebt sie sind,
Und hemmen öfters, daß er lang im
Lichte sich freue, die Bahn des Menschen.
Und, nicht des Adlers Jungen allein, sie wirft
Der Vater aus dem Neste, damit sie nicht
Zu lang ihm bleiben, uns auch treibt mit
Richtigem Stachel hinaus der Herrscher.
Der Vater aus dem Neste, damit sie nicht
Zu lang ihm bleiben, uns auch treibt mit
Richtigem Stachel hinaus der Herrscher.
Wohl jenen, die zur Ruhe gegangen sind,
Und vor der Zeit gefallen, auch die, auch die
Geopfert, gleich den Erstlingen der
Ernte, sie haben ein Teil gefunden.
Und vor der Zeit gefallen, auch die, auch die
Geopfert, gleich den Erstlingen der
Ernte, sie haben ein Teil gefunden.
Am Xanthos lag, in griechischer Zeit, die Stadt,
Jetzt aber, gleich den größeren, die dort ruhn,
Ist durch ein Schicksal sie dem heilgen
Lichte des Tages hinweggekomen.
Jetzt aber, gleich den größeren, die dort ruhn,
Ist durch ein Schicksal sie dem heilgen
Lichte des Tages hinweggekomen.
Sie kamen aber, nicht in der offnen Schlacht,
Durch eigne Hand um. Fürchterlich ist davon,
Was dort geschehn, die wunderbare
Sage von Osten zu uns gelanget.
Durch eigne Hand um. Fürchterlich ist davon,
Was dort geschehn, die wunderbare
Sage von Osten zu uns gelanget.
Es reizte sie die Güte von Brutus. Denn
Als Feuer ausgegangen, so bot er sich,
Zu helfen ihnen, ob er gleich, als Feldherr,
Stand in Belagerung vor den Toren.
Als Feuer ausgegangen, so bot er sich,
Zu helfen ihnen, ob er gleich, als Feldherr,
Stand in Belagerung vor den Toren.
Doch von den Mauern warfen die Diener sie,
Die er gesandt. Lebendiger ward darauf
Das Feuer und sie freuten sich und ihnen
Strecket’ entgegen die Hände Brutus
Die er gesandt. Lebendiger ward darauf
Das Feuer und sie freuten sich und ihnen
Strecket’ entgegen die Hände Brutus
Und alle waren außer sich selbst. Geschrei
Entstand und Jauchzen. Drauf in die Flamme warf
Sich Mann und Weib, von Knaben stürzt’ auch
Der von dem Dach, in der Väter Schwert der.
Entstand und Jauchzen. Drauf in die Flamme warf
Sich Mann und Weib, von Knaben stürzt’ auch
Der von dem Dach, in der Väter Schwert der.
Nicht rätlich ist es, Helden zu
trotzen. Längst
Wars aber vorbereitet. Die Väter auch,
Da sie ergriffen waren, einst, und
Heftig die persischen Feinde drängten,
Wars aber vorbereitet. Die Väter auch,
Da sie ergriffen waren, einst, und
Heftig die persischen Feinde drängten,
Entzündeten, ergreifend des Stromes
Rohr,
Daß sie das Freie fänden, die Stadt. Und Haus
Und Tempel nahm, zum heilgen Aether
Fliegend, und Menschen hinweg die Flamme.
Daß sie das Freie fänden, die Stadt. Und Haus
Und Tempel nahm, zum heilgen Aether
Fliegend, und Menschen hinweg die Flamme.
So hatten es die Kinder gehört, und
wohl
Sind gut die Sagen, denn ein Gedächtnis sind
Dem Höchsten sie, doch auch bedarf es
Eines, die heiligen auszulegen.
Sind gut die Sagen, denn ein Gedächtnis sind
Dem Höchsten sie, doch auch bedarf es
Eines, die heiligen auszulegen.
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