mercredi 20 juin 2018

HÖLDERLIN / LEBENSALTER / ÂGES DE LA VIE

 Friedrich HÖLDERLIN / LEBENSALTER / ÂGES DE LA VIE 

(traduction proposée par Patrick Guillot)

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ÂGES DE LA VIE
 
Vous, cités sur l’Euphrate !
Vous, rues de Palmyre !
Vous, forêts de colonnes dans les plaines du désert,
Qu’êtes vous ?
Vos couronnes,
Pendant qu’au-delà des frontières
Des respirants vous êtes passés,
Des Célestes la fumée et,
Ailleurs, le feu vous les ont emportées ;
Mais à présent je m’assois sous les nuages (lesquels
Ont chacun une quiétude en propre), sous
Les chênes bien alignés dans
La bruyère aux chevreuils, et étrangers
Apparaissent, et morts, pour moi
Les esprits des bienheureux.
  


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LEBENSALTER
                                            ÂGES DE LA VIE
 
Ihr Städte des Euphrats !                                 
    Vous, cités sur l’Euphrate !
Ihr Gassen von Palmyra !
    Vous, rues de Palmyre !
Ihr Säulenwälder in der Ebne des Wüste,
    Vous, forêts de colonnes dans les plaines du désert,
Was seid ihr ?
    Qu’êtes vous ?
Euch hat die Kronen                                         
    Vos couronnes,
Dieweil ihr über die Grenze
    Pendant qu’au-delà des frontières
Der Othmenden seid gegangen,
    Des respirants vous êtes passés,
Von Himmlischen der Rauchdampf und
    Des Célestes la fumée et,
Hinweg das Feuer genommen ;
    Ailleurs, le feu vous les ont emportées ;
Jetzt aber sitz ich unter Wolken (deren                          
    Mais à présent je m’assois sous les nuages (lesquels
Ein jedes eine Ruh hat eigen) unter
    Ont chacun une quiétude en propre), sous
Wohleingerichteten Eichen, auf
    Les chênes bien alignés dans
Der Heide des Rehs, und fremd
    La bruyère aux chevreuils, et étrangers
Erscheinen und gestorben mir
    Apparaissent, et morts, pour moi
Der Seligen Geister.
    Les esprits des bienheureux.

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