PASSE-QUICHE
(une ébriété littéraire – passagère)
...
–
Ils sont passés par ici. Ils repasseront par là.
–
Qui ? C’est qui ?
–
C’est Pik…
–
… et Pok !
–
Oui mon kiki, Pik pas sans son Pok, pour sûr, l’un ne s’en va tant guère sans
l’autre. Sinon, pour eux, ce serait à coup sûr tomber de Caraïbe en Si-La-Sol –
et même sans cœur ni trompette.
–
Alors, comment qui zivon ? Pik et Pok s’en vont en bateau qui va sur
l’eau ?
–
Oh… Pik, c’est toujours comme son dabe, dans ses beaux sabots en bois tout
bio, et sans jamais gauchir : pique et repique, à tous vents, et qui
bourre droit devant, mais sans le rat au tamtam.
–
Et Pok, que les circonstances ont beaucoup atténué, je crois, quand il s’est
trouvé estourbi sous le coup de l’insu ?
–
Oh… Pok… Oui, estourbi était-il, atrocement, faut-il le rappeler. Mais après
qu’il a fait volte dos, on l’a vu, fumeux, fendre les brumes à toute cambrure,
narines à terre.
–
Et maintenant, à sept heures ?
–
Pik est là qui s’enfiche une quinte de pierre Cédufeu, mais pas diminuée la
quinte ! Juste une quinte, donc, jusqu’à la dernière goutte derrière la
collerette, cependant que Pok met quasi tous ses sous dans la machine à sons,
attendant que le rutilant, le rugissant engin lui distille les plus belles
acrobalises de la Castrafeudedieu, la seule qui lui enchante la flûte.
–
Hum, œumme… dis-je… Je le vois aussi, Pok, avec quelques pennys lui restant,
qui amuse du Fine Gaine Wouiski…
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