Friedrich HÖLDERLIN / EMPEDOKLES / EMPÉDOCLE
(traduction proposée par Patrick Guillot)
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EMPÉDOCLE
La vie cherches-tu,
cherche-la, et jaillit et brille
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Et frissonnant de désir te
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Et frissonnant de désir te
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
Ainsi dissolvait dans le vin les perles l’effronterie
De la Reine ; et qu’importe ! si seulement
Tu ne l’avais pas, ta richesse, ô poète,
Sacrifiée dans la coupe écumante !
De la Reine ; et qu’importe ! si seulement
Tu ne l’avais pas, ta richesse, ô poète,
Sacrifiée dans la coupe écumante !
Pourtant es-tu sacré pour moi, comme la puissance de la terre,
Celle qui t’enleva, mis à mort audacieux !
Et voudrais-je suivre dans le tréfonds,
Si l’amour ne me retenait, ce héros.
Celle qui t’enleva, mis à mort audacieux !
Et voudrais-je suivre dans le tréfonds,
Si l’amour ne me retenait, ce héros.
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EMPEDOKLES
EMPÉDOCLE
EMPÉDOCLE
Das Leben suchst du,
suchst, und es quillt und glänzt
La vie cherches-tu, cherche-la, et jaillit et brille (1)
La vie cherches-tu, cherche-la, et jaillit et brille (1)
Ein göttlich Feuer tief
aus der Erde dir,
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Und du in schauderndem Verlangen
Et frissonnant de désir te
Wirfst dich hinab, in des Aetna Flammen.
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Und du in schauderndem Verlangen
Et frissonnant de désir te
Wirfst dich hinab, in des Aetna Flammen.
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
So schmelzt’ im Weine
Perlen der Übermut
Ainsi dissolvait dans le vin les perles l’effronterie
Der Königin ; und mochte sie doch ! hättst du
De la Reine ; et qu’importe ! si seulement
Nur deinen Reichtum nicht, o Dichter,
Tu ne l’avais pas, ta richesse, ô poète,
Hin in den gärenden Kelch geopfert !
Sacrifiée dans la coupe écumante !
Ainsi dissolvait dans le vin les perles l’effronterie
Der Königin ; und mochte sie doch ! hättst du
De la Reine ; et qu’importe ! si seulement
Nur deinen Reichtum nicht, o Dichter,
Tu ne l’avais pas, ta richesse, ô poète,
Hin in den gärenden Kelch geopfert !
Sacrifiée dans la coupe écumante !
Doch heilig bist du
mir, wie der Erde Macht,
Pourtant es-tu sacré pour moi, comme la puissance de la terre,
Die dich hinwegnahm, kühner Getöteter !
Celle qui t’enleva, mis à mort audacieux !
Und folgen möcht ich in der Tiefe,
Et voudrais-je suivre dans le tréfonds,
Hielte die Liebe mich nicht, dem Helden.
Si l’amour ne me retenait, ce héros.
Pourtant es-tu sacré pour moi, comme la puissance de la terre,
Die dich hinwegnahm, kühner Getöteter !
Celle qui t’enleva, mis à mort audacieux !
Und folgen möcht ich in der Tiefe,
Et voudrais-je suivre dans le tréfonds,
Hielte die Liebe mich nicht, dem Helden.
Si l’amour ne me retenait, ce héros.
Note : (1)
Das Leben suchst du,
suchst, und es quillt und glänzt
La vie cherches-tu, cherche-la, et jaillit et brille
Ein göttlich Feuer tief aus der Erde dir,
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Und du in schauderndem Verlangen
Et frissonnant de désir te
Wirfst dich hinab, in des Aetna Flammen.
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
La vie cherches-tu, cherche-la, et jaillit et brille
Ein göttlich Feuer tief aus der Erde dir,
Pour toi un feu divin du tréfonds de la terre,
Und du in schauderndem Verlangen
Et frissonnant de désir te
Wirfst dich hinab, in des Aetna Flammen.
Jettes-tu en bas dans les flammes de l’Etna.
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Les formes "cherches-tu" et "te
/ jettes-tu" peuvent donner une impression
interrogative,
alors que, bien sûr, suchst du pas plus que du wirfst n'ont la forme interrogative -
(pour suchst du c'est tout simplement parce que le complément d'objet est en tête).
Mais il s'agit dans toute cette strophe de suivre le rythme marqué par la répartition
des différentes formes de la seconde personne du singulier (tu, pour toi, te, tu).
alors que, bien sûr, suchst du pas plus que du wirfst n'ont la forme interrogative -
(pour suchst du c'est tout simplement parce que le complément d'objet est en tête).
Mais il s'agit dans toute cette strophe de suivre le rythme marqué par la répartition
des différentes formes de la seconde personne du singulier (tu, pour toi, te, tu).
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