lundi 1 septembre 2014

INTERDIT



Passant, un lundi matin (lundi 27 janvier 2014), devant la Grand Halle (de la Villette), 
mon regard est attiré, de loin, par des lumières hors de proportion ?
Ah, des projecteurs ! Pour un tournage installé là.
Rien qui puisse arrêter longtemps…

Mais, à l’écart de l’action, au moment de la laisser derrière moi, je vois un écran de toile, blanc (un réflecteur ?), posé dans ces coulisses à ciel ouvert, et dont l’incongruité (légère), me retient (un peu).
J’en avais déjà fini, en prenant deux ou trois vues de cet objet dans son environnement,  quand je vois venir, vers moi, un vigile. Celui-ci, ayant franchi la barrière (qui délimite l’emprise du tournage, et au-delà de laquelle je n’avais même pas fais mine de passer), s’adresse à moi en me déclarant sans façon :
« Il est interdit de prendre des photos ! »…
J’ai à peine le temps de supposer que seraient interdites des photos du tournage en cours (et en public), mais, non : c’est du bâtiment dont il est question !
Il serait donc interdit de photographier la Grand Halle de la Villette ?
Allons bon !

Le vigile, qui doit voir passer, dans mon regard, toute mon incompréhension de cet interdit, évidemment absurde ici, préfère s’y reprendre ainsi :
« C’est interdit comme professionnel. »
Il m’est trop facile de lui faire remarquer que «  Professionnel ? ce n’est pas marqué sur mon front », et que, à la limite, il aurait pu m’aborder ainsi : « Bonjour Monsieur. Les photos que vous prenez sont-elles destinées à être commercialisées ? »…
Sa réponse : « Si c’est sur internet, vous verrez bien… »
Je n’ai pas même le temps de sourire en pensant, que, justement, moi, tout ce que je veux, c’est de les y voir, mes photos, sur internet – le vigile poursuit sa route sans plus insister, et rentre dans un autre corps de bâtiment où, je le suppose, il va se mettre à l'abri, dans une pièce bien chauffée, pour y prendre sa pause, et un café...
Ce 27 janvier, vers dix heures, dans ces espaces ouverts à tous les vents, il faisait plutôt froid.

Et, en pensant à toutes ces procédure fomentées pour monnayer l’image de bâtiments disposés à la vue de tout un chacun dans l’espace public, il fait assez froid aussi…


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