dimanche 17 avril 2016

Atelier II

                       
Atelier II
 
 
un bruit de  braises ?
mourantes multiples / minuscules
craquements derrière la vitre / la pluie
(quand elle est) parcimonieuse encore
la pluie pas encore une
comme exténuée déjà

derrière la vitre
un bruit de braises mourantes
multiples minuscules craquements
asymétriques
la pluie parcimonieuse encore

comme — le bruissement asymétrique de braises mourantes
bourdon aléatoire,  parcimonieux

le bourdon asymétrique de braises mourantes
une naissance derrière la vitre !
la pluie (
?)
(le) bruissement —- parcimonieux

exténuée, pour cette nuit, avant que d’avoir été une

l’idée de la pluie
(une idée de pluie) — derrière la vitre
le bourdon, asymétrique, de braises exténuées
bruissement parcimonieux / aléatoire
la pluie frôlant à distance (juste l’idée, qui m’effleure, de la pluie)
va-t-elle naître derrière la vitre
?
— craquements, comme

métamorphoses de souffles minuscules (mais multiples)
ce n’est pas encore tout à fait la pluie

. . .

il est temps — ?

 — tenu en un retrait   extrêmement les yeux grand 
                                          ouverts     (pour faire le vide égal
                      à la longueur de)   toute une nuit

mais c’est la nuit, infinie — tout contre l’oreille, immobile,
des miettes de cendres encore tièdes, tenues du bout des doigts,
que l’on frotte, doucement —

est-ce soudain !  il n’y a plus d’attente (est-ce
de la plus belle encre, qui          )
et même si passe une nuit toute sèche parfois, et d’autres
déserts encore

il suffit de se tenir devant la fenêtre et d’attendre sans rien
attendre de

la nuit comment résoudre l’équation de la métamorphose
(masses imperceptibles par vitesse inconnue égale mélodie aléatoire)
?
au touché
?

suspendue-là peu importe par quel artifice ce n’est pas cette petite lune mécanique,
et à usage strictement privatif, qui peut suffire à
la mesure de l’épaisseur relative des craquements
— peut-être à l’oreille
?

radieuse pesanteur toute une totalement soudaine
l’idée de couleur  —  beauté insécable
sans rien attendre venue
de la nuit immobile vient la couleur absolue
pesante-irradiante sur la pointe

(ce matin, bien vu : l’arabesque même myriade d’affolements
c’est toujours tenue aimantée)  et la nuit,


c’est bien plus que la moitié du monde !