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samedi 30 août 2014

ENVOL

ENVOL ?


(lundi 24 février 2014)

Au ciel, un bleu quasi pur, ce lundi matin – 
et c’est l’envie d’aller braconner ce qui pourrait l’être, au passage.
Pas de gibier, ce matin, à surprendre courant au sol sur le trottoir…, 
et si peu grimpant sur les murs devant lesquels je passe…
Mais, là, qui s’envole sur cette façade !
Il suffit que le passant parfois lève la tête, à peine, 
et s’étonne.
*
[Une image fixe, dira-t-on. Fixe ? Vraiment ? 
Pour y retenir du mouvement, faut-il toujours que quelque chose ou quelqu'un ait « bougé », tremblé, gigoté, fusé là devant l’objectif ? 
Faut-il toujours que ce soit dans les seules trois dimensions, de l’espace traversé par le passant, que ceci ou cela s’élance et retombe, se serre ou se détende, s’ébranle – ou s’arrête ?
Mais, si quelque chose « passe » dans l’image, ce n’est pas tant parce que s’y trouve capté un déplacement – au hasard, plus ou moins, du mouvement en cours de quelque chose, ou de quelqu’un.
Alors, le mouvement dans l’image, je le trouve où ?
Dans la tête.

La photographie comme la peinture (mais, bien entendu, d’une autre façon) est cosa mentale, et son « mouvement » propre n’est que celui que des opérations (spontanées ou délibérées) qui visent à comprendre (à d’abord bien distinguer, pour les mieux assembler ensuite) les différentes « parties » de l’image – celles qui sont évidentes, comme celles, invisibles, que ne sont révélées que par le sentiment, ou la raison.]

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