Friedrich HÖLDERLIN / AN DIE PARZEN / AUX PARQUES
(traduction proposée par Patrick Guillot)
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AUX PARQUES
Ne me
suffit qu’un été, ô Puissantes !
Et un automne, pour mûrir le chant,
Que plus docile mon cœur, de ce doux
Jeu rassasié, alors en moi expire.
Et un automne, pour mûrir le chant,
Que plus docile mon cœur, de ce doux
Jeu rassasié, alors en moi expire.
L’âme, à
qui en la vie son droit divin
Ne fut reconnu, elle ne repose pas même là-dessous dans l’Orkus ;
Mais si pour moi un jour le Sacré, en
Mon cœur déposé, le Poème, s’accomplit,
Ne fut reconnu, elle ne repose pas même là-dessous dans l’Orkus ;
Mais si pour moi un jour le Sacré, en
Mon cœur déposé, le Poème, s’accomplit,
Alors
bienvenue, ô calme du pays des Ombres !
Je m’en contente, quand bien même mon luth
Ne m’accompagne en bas ; une fois
Aurais-je vécu, comme les dieux, et n’aurais d’autre besoin.
Je m’en contente, quand bien même mon luth
Ne m’accompagne en bas ; une fois
Aurais-je vécu, comme les dieux, et n’aurais d’autre besoin.
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An die
Parzen
AUX PARQUES
AUX PARQUES
Nur Einen Sommer gönnt, ihr Gewaltigen
Ne me suffit qu’un été, ô Puissantes !
Und einen Herbst zu reifem Gesange mir,
Et un automne, pour mûrir le chant,
Daß williger mein Herz, vom süßen
Que plus docile mon cœur, de ce doux
Spiele gesättiget, dann mir sterbe.
Jeu rassasié, alors en moi expire.
Die Seele, der im Leben ihr göttlich Recht
L’âme, à qui en la vie son droit divin
Nicht ward, sie ruht auch drunten im Orkus nicht ;
Ne fut reconnu, elle ne repose pas même là-dessous dans l’Orkus ;
Doch ist mir einst das Heilge, das am
Mais si pour moi un jour le Sacré, en
Herzen mir liegt, das Gedicht, gelungen,
Mon cœur déposé, le Poème, s’accomplit,
L’âme, à qui en la vie son droit divin
Nicht ward, sie ruht auch drunten im Orkus nicht ;
Ne fut reconnu, elle ne repose pas même là-dessous dans l’Orkus ;
Doch ist mir einst das Heilge, das am
Mais si pour moi un jour le Sacré, en
Herzen mir liegt, das Gedicht, gelungen,
Mon cœur déposé, le Poème, s’accomplit,
Willkommen dann, o Stille des Schattenwelt !
Alors bienvenue, ô calme du pays des Ombres !
Zufrieden bin ich, wenn auch mein Saitenspiel
Je m’en contente, quand bien même mon luth
Mich nicht hinab geleitet ; Einmal
Ne m’accompagne en bas ; une fois
Lebt ich, wie Götter, und mehr bedarfs nicht.
Aurais-je vécu, comme les dieux, et n’aurais d’autre besoin.
Alors bienvenue, ô calme du pays des Ombres !
Zufrieden bin ich, wenn auch mein Saitenspiel
Je m’en contente, quand bien même mon luth
Mich nicht hinab geleitet ; Einmal
Ne m’accompagne en bas ; une fois
Lebt ich, wie Götter, und mehr bedarfs nicht.
Aurais-je vécu, comme les dieux, et n’aurais d’autre besoin.
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An die Parzen
Nur Einen Sommer gönnt, ihr Gewaltigen
Und einen Herbst zu reifem Gesange mir,
Daß williger mein Herz, vom süßen
Spiele gesättiget, dann mir sterbe.
Die Seele, der im Leben ihr göttlich Recht
Nicht ward, sie ruht auch drunten im Orkus nicht ;
Doch ist mir einst das Heilge, das am
Herzen mir liegt, das Gedicht, gelungen,
Nicht ward, sie ruht auch drunten im Orkus nicht ;
Doch ist mir einst das Heilge, das am
Herzen mir liegt, das Gedicht, gelungen,
Willkommen dann, o Stille des Schattenwelt !
Zufrieden bin ich, wenn auch mein Saitenspiel
Mich nicht hinab geleitet ; Einmal
Zufrieden bin ich, wenn auch mein Saitenspiel
Mich nicht hinab geleitet ; Einmal
Lebt ich, wie Götter, und mehr
bedarfs nicht.
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