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vendredi 4 février 2022

MAPS OF A TERRA INCOGNITA

 

maps of a terra incognita

 un album composé par Guska et Patrick Guillot,

dédicacé à Eliane Radigue

 


musique à retrouver sur :

https://guska.bandcamp.com/album/maps-of-a-terra-incognita

animations graphiques : PG

 1 _ Secret Chamber


2 _ A Gong for a Song


https://youtu.be/_GgeJpmiMi4


3_ Le bleu du ciel vide battait comme un tambour


https://youtu.be/VfgGy-ory2U

 

4 _ A Cold Hell

https://youtu.be/dxGaM0qWlys


 https://youtube.com/playlist?list=PLRdB7wEC8Fuc1UTljnoQyNV0RmPfarfyo


C’est à la fin de l’été 2021 que mon ami Guska, comme cela se fait maintenant souvent entre musiciens distants, m’a envoyé une « piste », en m’invitant à en faire « quelque chose », selon mon inspiration…

À la première écoute, j’ai estimé que, vraiment, je ne voyais pas ce que je pouvais y ajouter, tellement la matière de cette piste me semblait déjà assez riche, et cohérente telle qu’elle était.

 C’est en la fréquentant de nouveau que j’ai commencé d’y voir… comme un « paysage ».

Un paysage particulier, comme celui d’une assez vaste vallée, telle qu’elle pourrait se découvrir, à l’aube, depuis une hauteur : les brumes se dissipent, la nuit s’éloigne, le ciel va s’ouvrir à la lumière du soleil qui s’élève…  

Cependant, à un tel paysage, quel besoin de rajouter quoi que soit, n’est-ce pas ?

Il ne demande toujours qu’à être contemplé.

 Et puis, à un moment, vient l’idée de le parcourir.

Ce n’est plus, heureusement, l’idée d’ajouter du paysage au paysage : il ne s’agit que – d’y partir en randonnée ! - d’en explorer, en multipliant les points de vue, toutes les configurations…

 *

La piste – le paysage proposé par Guska, avait pour titre :

« A Gong for Eliane Radigue »

La dédicace à Eliane Radigue, à cette grande artiste, et découvreuse de terres nouvelles, encore inconnues quand elle avait commencé d’y pénétrer, cette dédicace me convenait parfaitement. Au point que nous avons convenu ensuite d’étendre la dédicace à tout l’album dont nous avions alors entrepris la production, selon le même principe collaboratif : Guska découvrait un paysage, que j’allais ensuite parcourir.

 *

A Gong for a Song, Secret Chamber, et A Cold Hell

Nous avions composé ces trois pièces quand j’ai proposé, pour la quatrième et dernière, d’inverser notre processus : c’est moi qui allais proposer à Guska un paysage, qu’il viendrait ensuite habiter :

Le bleu du ciel vide battait comme un tambour.

 (Cette phrase, saisissante, est la traduction en français  d’une phrase de Stephen Crane, que je venais de trouver dans un article sur la biographie que lui a consacrée Paul Auster : A Burning Boy. Ce que Stephen Crane a laissé montre assez qu’il aurait été un géant de la littérature mondiale, dans la première moitié du XXe siècle, s’il n’était pas mort à vingt neuf ans, en 1900. Mais c’est une autre histoire.)

 Et comme, à propos de ces quatre pièces de musique, nous avons évoqué des paysages, il a semblé naturel que leur réalité sonore soit ainsi visuellement accompagnée…

 

                                      

an album composed by Guska and Patrick Guillot,

dedicated to Eliane Radigue

music to be found on:

https://guska.bandcamp.com/album/maps-of-a-terra-incognita graphic

 animations: PG

It was at the end of the summer of 2021 that my friend Guska, as is now often done between distant musicians, sent me a “lead”, inviting me to do something with it, according to my inspiration…

At the first listen, I felt that, really, I did not see what I could add to it, so much the material of this track seemed already rich enough, and consistent as it was.

 It was by seeing her again that I began to see her… as a “landscape”.

A particular landscape, like that of a rather vast valley, such as it could be discovered, at dawn, from a height: the mists dissipate, the night moves away, the sky will open to the light of the rising sun…

However, to such a landscape, what need to add anything, isn’t it?

He always asks only to be contemplated.

 And then, at some point, comes the idea of going through it.

Fortunately, it’s no longer the idea of adding landscape to the landscape: it’s just – going on a hike! - to explore them, by multiplying the points of view, all configurations…

 *

The trail – the landscape proposed by Guska, had the title:

« A Gong for Eliane Radigue »

 The dedication to Eliane Radigue, to this great artist, and discoverer of new lands, still unknown when she began to enter it, this dedication suited me perfectly. To the point that we then agreed to extend the dedication to the entire album whose production we had then undertaken, according to the same collaborative principle: Guska discovered a landscape, which I would then go through.

 *

A Gong for a Song, Secret Chamber, and A Cold Hell …

We had composed these three pieces when I proposed, for the fourth and last, to reverse our process: I was going to propose to Guska a landscape, which he would then come to live.

Le bleu du ciel vide battait comme un tambour  

 (This sentence, striking, is the French translation of a sentence (The blue of the empty sky beat like a drum ?) by Stephen Crane, which I had just found in an article on the biography devoted to him by Paul Auster: A Burning Boy. What Stephen Crane left behind shows enough that he would have been a giant of world literature in the first half of the 20th century if he had not died at the age of twenty-nine, in 1900.But that’s a different story.)

 And since we have evoked landscapes in these four pieces of music, it seemed natural that their sonic reality should be visually accompanied…