Friedrich HÖLDERLIN / Wie wenn am
Feiertage / Quand, tel qu’au jour férié
(traduction proposée par Patrick Guillot)
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‘Quand, tel qu’au jour férié…’
Quand, tel qu’au
jour férié pour voir la campagne
S’en va un paysan au matin, quand
Dans la nuit brûlante les froids éclairs sont tombés
Tout le temps et qu’au loin résonne encore le tonnerre,
En ses rives de nouveau entre le fleuve,
Et rafraîchi le sol reverdit,
Et du ciel les pluies réjouissantes
Des ceps de vigne ruissellent, et luisant
Sous le calme soleil se dressent les arbres du verger :
S’en va un paysan au matin, quand
Dans la nuit brûlante les froids éclairs sont tombés
Tout le temps et qu’au loin résonne encore le tonnerre,
En ses rives de nouveau entre le fleuve,
Et rafraîchi le sol reverdit,
Et du ciel les pluies réjouissantes
Des ceps de vigne ruissellent, et luisant
Sous le calme soleil se dressent les arbres du verger :
Ainsi se dressent-ils sous un climat favorable,
Eux que, non un maître seul, la merveilleuse
En tout présente éduqua d’un léger enlacement,
La puissante, la divinement belle Nature.
C’est pour cela, quand elle semble s’endormir pour une saison
Au ciel ou parmi les plantes ou les peuples,
Qu’ainsi se désole aussi le visage des poètes,
Ils semblent être seuls, pourtant pressentent-ils toujours.
Car pressentant, elle-même se repose aussi.
Eux que, non un maître seul, la merveilleuse
En tout présente éduqua d’un léger enlacement,
La puissante, la divinement belle Nature.
C’est pour cela, quand elle semble s’endormir pour une saison
Au ciel ou parmi les plantes ou les peuples,
Qu’ainsi se désole aussi le visage des poètes,
Ils semblent être seuls, pourtant pressentent-ils toujours.
Car pressentant, elle-même se repose aussi.
Mais à présent le jour ! Je l’attendis et vis
venir,
Et ce que je vis, le Sacré, qu’il soit ma parole.
Car elle, elle-même, qui est plus antique que les âges
Et au-dessus des dieux de l’Occident et de l’Orient,
La Nature est à présent qui s’éveille avec un fracas d’armes,
Et du haut de l’azur jusqu’au fond de l’abîme
Selon des lois immuables, comme jadis, du Chaos sacré engendré
Se sent neuf l’enthousiasme,
De toutes choses le créateur, de retour.
Et ce que je vis, le Sacré, qu’il soit ma parole.
Car elle, elle-même, qui est plus antique que les âges
Et au-dessus des dieux de l’Occident et de l’Orient,
La Nature est à présent qui s’éveille avec un fracas d’armes,
Et du haut de l’azur jusqu’au fond de l’abîme
Selon des lois immuables, comme jadis, du Chaos sacré engendré
Se sent neuf l’enthousiasme,
De toutes choses le créateur, de retour.
Et tel que chez l’homme un feu en son œil brille
Quand il conçoit plus hautement, est ainsi
À nouveau, aux signes, aux exploits du monde à présent
Un feu qui s’allume en l’âme des poètes.
Et ce qui advint auparavant, pourtant à peine ressenti,
Est révélé dès l’abord à présent,
Et celles qui pour nous en souriant labouraient le champ
Avec une allure servile, elles sont reconnues,
Les toutes vivantes, les forces des dieux.
Quand il conçoit plus hautement, est ainsi
À nouveau, aux signes, aux exploits du monde à présent
Un feu qui s’allume en l’âme des poètes.
Et ce qui advint auparavant, pourtant à peine ressenti,
Est révélé dès l’abord à présent,
Et celles qui pour nous en souriant labouraient le champ
Avec une allure servile, elles sont reconnues,
Les toutes vivantes, les forces des dieux.
Veux-tu les trouver ? dans la chanson souffle leur
esprit
Quand, du soleil du jour et de la terre chaude,
Elle pousse, et les orages dans les airs, et d’autres
Mieux préparés dans les profondeurs du temps,
Et plus lourds de sens et plus intelligibles, pour nous
Migrent au loin entre ciel et terre et parmi les peuples.
De l’esprit commun, les pensées,
Finissant calmement, sont dans l’âme des poètes,
Quand, du soleil du jour et de la terre chaude,
Elle pousse, et les orages dans les airs, et d’autres
Mieux préparés dans les profondeurs du temps,
Et plus lourds de sens et plus intelligibles, pour nous
Migrent au loin entre ciel et terre et parmi les peuples.
De l’esprit commun, les pensées,
Finissant calmement, sont dans l’âme des poètes,
Que promptement frappée, l’Infini
Connu depuis longtemps, à ce souvenir
Elle frémisse, et lui, enflammé par le rayon sacré,
Le fruit né de l’amour, l’œuvre des dieux et des hommes,
Le chant, afin de témoigner doublement, heureux.
Ainsi est tombé, comme dit le poète, alors qu’elle demandait
À voir apparaître le dieu, son éclair dans la maison de Sémélé
Et celle-ci divinement frappée enfanta,
Fruit de l’orage, Bacchus le sacré.
Connu depuis longtemps, à ce souvenir
Elle frémisse, et lui, enflammé par le rayon sacré,
Le fruit né de l’amour, l’œuvre des dieux et des hommes,
Le chant, afin de témoigner doublement, heureux.
Ainsi est tombé, comme dit le poète, alors qu’elle demandait
À voir apparaître le dieu, son éclair dans la maison de Sémélé
Et celle-ci divinement frappée enfanta,
Fruit de l’orage, Bacchus le sacré.
Et voilà pourquoi ils boivent le feu céleste à
présent,
Les fils de la terre, sans péril.
Pourtant méritons nous, sous les orages de Dieu,
Ô poètes ! de nous dresser tête nue,
Le rayon du Père lui-même, avec notre propre main,
De le saisir, et au peuple, dans la chanson
Enveloppés, d’offrir les dons célestes.
Car, ne sommes-nous que le cœur pur,
Tel les enfants, nous, innocentes sont nos mains,
Les fils de la terre, sans péril.
Pourtant méritons nous, sous les orages de Dieu,
Ô poètes ! de nous dresser tête nue,
Le rayon du Père lui-même, avec notre propre main,
De le saisir, et au peuple, dans la chanson
Enveloppés, d’offrir les dons célestes.
Car, ne sommes-nous que le cœur pur,
Tel les enfants, nous, innocentes sont nos mains,
Le rayon du Père, le pur, ne nous brûlera pas
Et profondément ébranlé, souffrant des forts
Les souffrances, demeure sous les très-renversants assauts
De Dieu, quand il approche, le cœur pourtant ferme.
Pourtant malheur à moi ! quand, de
Et profondément ébranlé, souffrant des forts
Les souffrances, demeure sous les très-renversants assauts
De Dieu, quand il approche, le cœur pourtant ferme.
Pourtant malheur à moi ! quand, de
Malheur à moi !
.......................
.......................
Et je dis tout de suite,
.......................
Que je sois tout près de contempler les Célestes,
Eux-mêmes, eux me jettent à bas parmi les vivants,
Les faux prêtres, dans l’obscurité, que je
Chante aux intelligents la chanson de mise en garde.
Là-bas .......................
Eux-mêmes, eux me jettent à bas parmi les vivants,
Les faux prêtres, dans l’obscurité, que je
Chante aux intelligents la chanson de mise en garde.
Là-bas .......................
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'Wie wenn am Feiertage...'
Wie wenn am Feiertage das Feld zu sehn,
(A)
Quand, tel qu'au jour férié pour voir la campagne
Ein Landmann geht, des Morgens, wenn
S'en va un paysan au matin, quand
Aus heißer Nacht die kühlenden Blitze fielen
Dans la nuit brûlante les froids éclairs sont tombés
Die ganze Zeit und fern noch tönet der Donner,
Tout le temps et qu'au loin résonne encore le tonnerre,
In sein Gestade wieder tritt der Strom, 5
En ses rives de nouveau entre le fleuve
Und frisch der Boden grünt
Et rafraîchi le sol reverdit
Und von des Himmels erfreuendem Regen
Et du ciel les pluies réjouissantes
Der Weinstock trauft und glänzend
Des ceps de vigne ruissellent, et luisant
In stiller Sonne stehn die Bäume des Haines :
Sous le calme soleil se dressent les arbres du verger :
Quand, tel qu'au jour férié pour voir la campagne
Ein Landmann geht, des Morgens, wenn
S'en va un paysan au matin, quand
Aus heißer Nacht die kühlenden Blitze fielen
Dans la nuit brûlante les froids éclairs sont tombés
Die ganze Zeit und fern noch tönet der Donner,
Tout le temps et qu'au loin résonne encore le tonnerre,
In sein Gestade wieder tritt der Strom, 5
En ses rives de nouveau entre le fleuve
Und frisch der Boden grünt
Et rafraîchi le sol reverdit
Und von des Himmels erfreuendem Regen
Et du ciel les pluies réjouissantes
Der Weinstock trauft und glänzend
Des ceps de vigne ruissellent, et luisant
In stiller Sonne stehn die Bäume des Haines :
Sous le calme soleil se dressent les arbres du verger :
So stehn sie unter günstiger Witterung, (B)
Ainsi se dressent-ils sous un climat favorable,
Sie, die kein Meister allein, die wunderbar
Eux que, non un maître seul, la merveilleuse
Allgegenwärtig erzieht in leichtem Umfangen
En tout présente éduqua d'un léger enlacement,
Die mächtige, die göttlischöne Natur.
La puissante, la divinement belle Nature.
Drum wenn zu schlafen sie scheint zu Zeiten des Jahrs
C'est pour cela, quand elle semble s'endormir pour une saison
Am Himmel oder unter den Pflanzen oder den Völkern,
Au ciel ou parmi les plantes ou les peuples,
So trauert der Dichter Angesicht auch,
Qu'ainsi se désole aussi le visage des poètes,
Sie scheinen allein zu sein, doch ahnen sie immer.
Ils semblent être seuls, pourtant pressentent-ils toujours.
Denn ahnend ruhet sie selbst auch.
Car pressentant, elle-même se repose aussi.
Ainsi se dressent-ils sous un climat favorable,
Sie, die kein Meister allein, die wunderbar
Eux que, non un maître seul, la merveilleuse
Allgegenwärtig erzieht in leichtem Umfangen
En tout présente éduqua d'un léger enlacement,
Die mächtige, die göttlischöne Natur.
La puissante, la divinement belle Nature.
Drum wenn zu schlafen sie scheint zu Zeiten des Jahrs
C'est pour cela, quand elle semble s'endormir pour une saison
Am Himmel oder unter den Pflanzen oder den Völkern,
Au ciel ou parmi les plantes ou les peuples,
So trauert der Dichter Angesicht auch,
Qu'ainsi se désole aussi le visage des poètes,
Sie scheinen allein zu sein, doch ahnen sie immer.
Ils semblent être seuls, pourtant pressentent-ils toujours.
Denn ahnend ruhet sie selbst auch.
Car pressentant, elle-même se repose aussi.
Jetzt aber tagts ! Ich harrt und sah es kommen,
(C)
Mais à présent le jour ! Je l'attendis et vis venir,
Und was ich sah, das Heilige sei mein Wort.
Et ce que je vis, le Sacré, qu'il soit ma parole.
Denn sie, sie selbst, die älter denne die Zeiten
Car elle, elle-même, qui est plus antique que les âges
Und über die Götter des Abends und Orients ist,
Et au-dessus des dieux de l'Occident et de l'Orient,
Die Natur ist jetzt mit Waffenklang erwacht,
La Nature est à présent qui s'éveille avec un fracas d'armes,
Und hoch vom Aether bis zum Abgrund nieder
Et du haut de l'azur jusqu'au fond de l'abîme
Nach festem Gesetze, wie einst, aus heiligem Chaos gezeugt, 7
Selon des lois immuables, comme jadis, du Chaos sacré engendré
Fühlt neu die Begeisterung sich,
Se sent neuf l'enthousiasme,
Die Allerschaffende, wieder.
De toutes choses le créateur, de retour.
Mais à présent le jour ! Je l'attendis et vis venir,
Und was ich sah, das Heilige sei mein Wort.
Et ce que je vis, le Sacré, qu'il soit ma parole.
Denn sie, sie selbst, die älter denne die Zeiten
Car elle, elle-même, qui est plus antique que les âges
Und über die Götter des Abends und Orients ist,
Et au-dessus des dieux de l'Occident et de l'Orient,
Die Natur ist jetzt mit Waffenklang erwacht,
La Nature est à présent qui s'éveille avec un fracas d'armes,
Und hoch vom Aether bis zum Abgrund nieder
Et du haut de l'azur jusqu'au fond de l'abîme
Nach festem Gesetze, wie einst, aus heiligem Chaos gezeugt, 7
Selon des lois immuables, comme jadis, du Chaos sacré engendré
Fühlt neu die Begeisterung sich,
Se sent neuf l'enthousiasme,
Die Allerschaffende, wieder.
De toutes choses le créateur, de retour.
Und wie im Aug ein Feuer dem Manne glänzt (D)
Et tel que chez l'homme un feu en son œil brille
Wenn hohes er entwarf, so ist 2
Quand il conçoit plus hautement, est ainsi
Von neuem an den Zeichen, den Taten der Welt jetzt
À nouveau, aux signes, aux exploits du monde à présent
Ein Feuer angezündet in Seelen der Dichter.
Un feu qui s'allume en l'âme des poètes.
Und was zuvor geschah, doch kaum gefühlt,
Et ce qui advint auparavant, pourtant à peine ressenti,
Ist offenbar erst jetzt,
Est révélé dès l'abord à présent,
Und die uns lächelnd den Acker gebauet,
Et celles qui pour nous en souriant labouraient le champ
In Knechtsgestalt, sie sind erkannt,
Avec une allure servile, elles sont reconnues,
Die Allebendigen, die Kräfte der Götter.
Les toutes vivantes, les forces des dieux.
Et tel que chez l'homme un feu en son œil brille
Wenn hohes er entwarf, so ist 2
Quand il conçoit plus hautement, est ainsi
Von neuem an den Zeichen, den Taten der Welt jetzt
À nouveau, aux signes, aux exploits du monde à présent
Ein Feuer angezündet in Seelen der Dichter.
Un feu qui s'allume en l'âme des poètes.
Und was zuvor geschah, doch kaum gefühlt,
Et ce qui advint auparavant, pourtant à peine ressenti,
Ist offenbar erst jetzt,
Est révélé dès l'abord à présent,
Und die uns lächelnd den Acker gebauet,
Et celles qui pour nous en souriant labouraient le champ
In Knechtsgestalt, sie sind erkannt,
Avec une allure servile, elles sont reconnues,
Die Allebendigen, die Kräfte der Götter.
Les toutes vivantes, les forces des dieux.
Erfrägst du sie ? im Liede wehet ihr Geist, (E) 1
Veux-tu les trouver ? dans la chanson souffle leur esprit
Wenn es der Sonne des Tags und warmer Erd
Quand, du soleil du jour et de la terre chaude
Entwächst, und Wettern, die in der Luft, und andern, 3
Elle pousse, et les orages dans les airs, et d'autres
Die vorbereiteter in Tiefen der Zeit,
Mieux préparés dans les profondeurs du temps,
Und deutungsvoller, und vernehmlicher uns
Et plus lourds de sens et plus intelligibles, pour nous
Hinwandeln zwischen Himmel und Erd und unter der Völkern.
Migrent au loin entre ciel et terre et parmi les peuples.
Des gemeinsamen Geistes Gedanken sind,
De l’esprit commun, les pensées,
Still endend, in der Seele des Dichters,
Finissant calmement, sont dans l’âme des poètes,
Veux-tu les trouver ? dans la chanson souffle leur esprit
Wenn es der Sonne des Tags und warmer Erd
Quand, du soleil du jour et de la terre chaude
Entwächst, und Wettern, die in der Luft, und andern, 3
Elle pousse, et les orages dans les airs, et d'autres
Die vorbereiteter in Tiefen der Zeit,
Mieux préparés dans les profondeurs du temps,
Und deutungsvoller, und vernehmlicher uns
Et plus lourds de sens et plus intelligibles, pour nous
Hinwandeln zwischen Himmel und Erd und unter der Völkern.
Migrent au loin entre ciel et terre et parmi les peuples.
Des gemeinsamen Geistes Gedanken sind,
De l’esprit commun, les pensées,
Still endend, in der Seele des Dichters,
Finissant calmement, sont dans l’âme des poètes,
Daß schnellbetroffen sie, Unendlichem (F)
Que promptement frappée, l'Infini
Bekannt seit langer Zeit, vor Erinnerung
Connu depuis longtemps, à ce souvenir
Erbebt, und ihr, von heilgem Strahl entzündet, 3
Elle frémisse, et lui, par le rayon sacré enflammé,
Die Frucht in Liebe geboren, der Götter und Menschen Werk,
Le fruit né de l'amour, l'œuvre des dieux et des hommes,
Der Gesang, damit er beiden zeuge, glückt. 5
Le chant, afin de témoigner doublement, heureux.
Que promptement frappée, l'Infini
Bekannt seit langer Zeit, vor Erinnerung
Connu depuis longtemps, à ce souvenir
Erbebt, und ihr, von heilgem Strahl entzündet, 3
Elle frémisse, et lui, par le rayon sacré enflammé,
Die Frucht in Liebe geboren, der Götter und Menschen Werk,
Le fruit né de l'amour, l'œuvre des dieux et des hommes,
Der Gesang, damit er beiden zeuge, glückt. 5
Le chant, afin de témoigner doublement, heureux.
So fiel, wie Dichter sagen, da
sie sichtbar 6
Ainsi est tombé, comme dit le poète, alors qu'elle demandait
Ainsi est tombé, comme dit le poète, alors qu'elle demandait
Den Gott zu sehen begehrte, sein
Blitz auf Semeles Haus 7
À voir apparaître le dieu, son éclair dans la maison de Sémélé
Und die göttlichgetroffne gebar,
Et celle-ci divinement frappée enfanta,
Die Frucht des Gewitters, den heiligen Bacchus.
Fruit de l'orage, Bacchus le sacré.
À voir apparaître le dieu, son éclair dans la maison de Sémélé
Und die göttlichgetroffne gebar,
Et celle-ci divinement frappée enfanta,
Die Frucht des Gewitters, den heiligen Bacchus.
Fruit de l'orage, Bacchus le sacré.
Und daher trinken himmlisches Feuer jetzt
(G)
Et voilà pourquoi ils boivent le feu céleste à présent,
Die Erdensöhne ohne Gefahr.
Les fils de la terre, sans péril.
Doch uns gebührt es, unter Gottes Gewittern, 3
Pourtant méritons nous, sous les orages de Dieu,
Ihr Dichter ! mit entblößtem Haupte zu stehen,
Ô poètes ! de nous dresser tête nue,
Des Vaters Strahl, ihn selbst, mit eigner Hand
Le rayon du Père lui-même, avec notre propre main,
Zu fassen und dem Volk ins Lied
De le saisir, et au peuple, dans la chanson
Gehüllt die himmlische Gabe zu reichen.
Enveloppés, d'offrir les dons célestes.
Denn sind nur reinen Herzens,
Car, ne sommes-nous que le cœur pur,
Wie Kinder, wir, sind schuldlos unsere Hände,
Tel les enfants, nous, innocentes sont nos mains,
Et voilà pourquoi ils boivent le feu céleste à présent,
Die Erdensöhne ohne Gefahr.
Les fils de la terre, sans péril.
Doch uns gebührt es, unter Gottes Gewittern, 3
Pourtant méritons nous, sous les orages de Dieu,
Ihr Dichter ! mit entblößtem Haupte zu stehen,
Ô poètes ! de nous dresser tête nue,
Des Vaters Strahl, ihn selbst, mit eigner Hand
Le rayon du Père lui-même, avec notre propre main,
Zu fassen und dem Volk ins Lied
De le saisir, et au peuple, dans la chanson
Gehüllt die himmlische Gabe zu reichen.
Enveloppés, d'offrir les dons célestes.
Denn sind nur reinen Herzens,
Car, ne sommes-nous que le cœur pur,
Wie Kinder, wir, sind schuldlos unsere Hände,
Tel les enfants, nous, innocentes sont nos mains,
Des Vaters Strahl, der reine, versengt es nicht (H)
Le rayon du Père, le pur, ne nous brûlera pas
Und tieferschüttert, die Leiden des Stärkeren
Et profondément ébranlé, souffrant des forts
Mitleidend, bleibt in den hochherstürzenden Stürmen 3
Les souffrances, demeure sous les très renversants assauts
stürzen : faire tomber, renverser, précipiter
Des Gottes, wenn er nahet, das Herz doch fest.
De Dieu, quand il approche, le cœur pourtant ferme.
Doch weh mir ! wenn von
Pourtant malheur à moi ! quand, de
Le rayon du Père, le pur, ne nous brûlera pas
Und tieferschüttert, die Leiden des Stärkeren
Et profondément ébranlé, souffrant des forts
Mitleidend, bleibt in den hochherstürzenden Stürmen 3
Les souffrances, demeure sous les très renversants assauts
stürzen : faire tomber, renverser, précipiter
Des Gottes, wenn er nahet, das Herz doch fest.
De Dieu, quand il approche, le cœur pourtant ferme.
Doch weh mir ! wenn von
Pourtant malheur à moi ! quand, de
..............................................................
Weh mir !
Malheur à moi !
..............................................................
..............................................................
Malheur à moi !
..............................................................
..............................................................
Und sag ich gleich,
(I)
Et je dis tout de suite,
..............................................................
Ich sei genaht, die Himmlischen zu schauen,
Que je sois tout près de contempler les célestes,
Sie selbst, sie werfen mich tief unter die Lebenden,
Eux-mêmes, eux me jettent à bas parmi les vivants,
Den falschen Priester, ins Dunkel, daß ich
Les faux prêtres, dans l'obscurité, que je
Das warnende Lied den Gelehrigen singe. 5
Chante aux intelligents la chanson de mise en garde .
Et je dis tout de suite,
..............................................................
Ich sei genaht, die Himmlischen zu schauen,
Que je sois tout près de contempler les célestes,
Sie selbst, sie werfen mich tief unter die Lebenden,
Eux-mêmes, eux me jettent à bas parmi les vivants,
Den falschen Priester, ins Dunkel, daß ich
Les faux prêtres, dans l'obscurité, que je
Das warnende Lied den Gelehrigen singe. 5
Chante aux intelligents la chanson de mise en garde .
Dort
Là-bas
..............................................................
..............................................................
Là-bas
..............................................................
..............................................................
Notes :
(A)
In sein Gestade wieder tritt der Strom, 5
In sein Gestade wieder tritt der Strom, 5
über die Ufer treten: déborder, sortir de son lit
(C)
Nach festem Gesetze, wie einst, aus heiligem Chaos gezeugt, 7
Nach festem Gesetze, wie einst, aus heiligem Chaos gezeugt, 7
fest Regel : règle
établie, immuable
(D)
Wenn hohes er entwarf, so ist 2
entwerfen: ébaucher, dresser, tracer, concevoir (des plans)
Wenn hohes er entwarf, so ist 2
entwerfen: ébaucher, dresser, tracer, concevoir (des plans)
(E)
Erfrägst du sie ? im Liede wehet ihr
Geist,
1
erfragen: apprendre, trouver en posant des questions
Entwächst, und Wettern, die in der Luft, und andern, 3
erfragen: apprendre, trouver en posant des questions
Entwächst, und Wettern, die in der Luft, und andern, 3
wachsen : croître, grandir, pousser
einer Sache entwachsen sein: être sorti de quelque chose
einer Sache entwachsen sein: être sorti de quelque chose
(F)
Erbebt, und ihr, von heilgem Strahl entzündet, 3
entzündet: enflammé, rouge > inflammation (médical)
cf. (4) Ein Feuer angezündet in Seelen der Dichter.
Un feu qui s'allume en l'âme des poètes.
Erbebt, und ihr, von heilgem Strahl entzündet, 3
entzündet: enflammé, rouge > inflammation (médical)
cf. (4) Ein Feuer angezündet in Seelen der Dichter.
Un feu qui s'allume en l'âme des poètes.
Der Gesang, damit er beiden zeuge, glückt. 5
zeugen : témoigner, attester, démontrer, prouver
So fiel, wie
Dichter sagen, da sie sichtbar 6
So fiel [...] sein Blitz auf Semeles Haus
cf. (1) die kühlenden Blitze fielen
So fiel [...] sein Blitz auf Semeles Haus
cf. (1) die kühlenden Blitze fielen
sichtbar adj. ou adv. : visible(ment), apparent,
évident, manifeste, ostensible Sicht: vue, visibilité
in Sicht kommen : apparaître
cf. (4) Ist offenbar erst jetzt, : Est révélé dès l'abord à présent
offenbar adj. ou adv. : visible(ment), apparent, évident, manifeste, tangible
offenbar werden: se manifester, se révéler, éclater
cf. (4) Ist offenbar erst jetzt, : Est révélé dès l'abord à présent
offenbar adj. ou adv. : visible(ment), apparent, évident, manifeste, tangible
offenbar werden: se manifester, se révéler, éclater
offen: ouvert,
découvert
Den Gott zu
sehen begehrte, sein Blitz auf
Semeles Haus 7
begehren : demander, désirer, souhaiter, convoiter, revendiquer
begehren : demander, désirer, souhaiter, convoiter, revendiquer
(G)
Doch uns gebührt es, unter Gottes Gewittern, 3
Doch uns gebührt es, unter Gottes Gewittern, 3
nous appartient
de / nous revient,
(H)
Mitleidend, bleibt in den hochherstürzenden Stürmen 3
stürzen : faire tomber, renverser, précipiter
Mitleidend, bleibt in den hochherstürzenden Stürmen 3
stürzen : faire tomber, renverser, précipiter
(I)
Das warnende Lied den Gelehrigen singe. 5
vor einer Gefahr warnen:
Das warnende Lied den Gelehrigen singe. 5
vor einer Gefahr warnen:
avertir, mettre
en garde, prévenir d'un danger,
ich warne Sie vor ihm:
méfiez-vous de
lui (je vous avertis)
gelehrig: docile (d'esprit), intelligent
gelehrig: docile (d'esprit), intelligent
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